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« Parent 1, parent 2 » : vie et mort d’une idée controversée du projet de « loi Blanquer »

Alors que le projet de loi sur l’école doit être voté mardi à l’Assemblée, l’amendement visant à remplacer les mentions « père » et « mère » a concentré les critiques venues de tous les bords.

Par  et

Publié le 19 février 2019 à 11h12, modifié le 19 février 2019 à 11h12

Temps de Lecture 1 min.

Il y a des débats qu’il vaut mieux clore au plus vite sous peine d’embrasement politique. C’est ce qu’a tenté de faire le ministre de l’éducation lundi 18 février, à la veille du vote solennel du projet de « loi Blanquer » à l’Assemblée, en s’engageant, sur les ondes de France Info, à réécrire l’amendement consacrant l’homoparentalité dans les formulaires scolaires.

Adopté contre l’avis du gouvernement le 12 février, cet amendement déposé par Valérie Petit, députée de la majorité, entend remplacer sur les documents administratifs (fiches d’état civil, autorisation de sortie, etc.) les mentions « père et mère » par « parent 1 et parent 2 ». « Des familles se trouvent confrontées à des cases figées [et] à des modèles sociaux et familiaux un peu dépassés », a plaidé dans l’Hémicycle la députée LRM Jennifer De Temmerman.

« Une hiérarchie parentale »

Mais ce projet a réussi à concentrer les critiques venues de tous les bords. Droite et extrême droite sont montées au créneau, de même que La Manif pour tous qui a dénoncé un texte « absolument déshumanisant ». L’Association des familles homoparentales a, elle, expliqué craindre « une hiérarchie parentale ». « Qui est le parent numéro 1 et qui est le parent numéro 2 ? », s’est interrogé Alexandre Urwicz, son président.

« Je ne pense pas que les mentions père et mère doivent disparaître, a donc fait savoir M. Blanquer lundi 18 février à la radio. Il y a plusieurs formules qui permettent d’avoir père et mère tout en permettant à chaque structure familiale d’être respectée. » La formulation qui se dessine consisterait à inscrire sur les formulaires « père/mère », à deux reprises, pour laisser aux parents la possibilité de rayer ou d’entourer la mention inutile. C’est en tout cas ce qu’a laissé entendre la députée LRM Anne-Christine Lang, corapporteure du projet de loi, en s’engageant à proposer une formulation qui « ne blesse personne » lors de l’examen en seconde lecture à l’Assemblée.

Reste une question : une évolution de ce type relève-t-elle de la loi ? « Non », répond-on dans les rangs des syndicats d’enseignants, en regrettant qu’une partie des débats à l’Assemblée se soit focalisée sur des « sujets idéologiquement marqués » – de l’homoparentalité à La Marseillaise en passant par le drapeau français. Claire Krepper, du SE-UNSA, rappelle, en outre, que les formulaires administratifs à l’école utilisent « depuis des années » la terminologie « représentant légal » pour tenir compte de toutes les situations familiales…

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